L’IA pour combattre l’addiction des personnes à risques

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Avec son logiciel Proactive Detection System, Gaming1 peut anticiper les comportements à risque des joueurs. Et donc prévenir les risques d’addiction, grâce aux data et à l’IA au cœur de la solution. Thibaut Collard, Chief Compliance Officer de Gaming1 était à .Connect pour le présenter.

« Lorsqu'un client développe des troubles liés à l'addiction, le plaisir disparait. Ce qu’il fait, ce à quoi il joue, n’a plus alors aucun rapport avec nos valeurs ou notre mission… qui est de promouvoir une offre de loisir responsable ». Le ton est donné.

Qui dit jeu, dit risque d’addiction. Thibaut Collard, Chief Compliance Officer chez Gaming1, estime que, parfois, le volontarisme d’un joueur problématique ne suffit pas à le secourir et qu’il est du devoir des opérateurs de jeux de mettre en œuvre des solutions. En Belgique, on estime que l’addiction concerne 0,9 % de la population.

Anticiper les comportements à risques des joueurs

Gaming1 prône le jeu responsable. L’entreprise, qui fait partie du portefeuille d’Ardent Group, est le leader belge des jeux de hasard (poker, casino, paris sportifs…), tant physiques qu’en ligne, notamment via Circus, sa marque phare. Son ambition est de devenir une référence mondiale dans les marchés régulés du jeu en ligne grâce au développement de sa propre technologie et à son approche omnicanale.

Voici peu, Gaming1 a déployé son Proactive Detection System, un logiciel que l’entreprise liégeoise a elle-même développé pour anticiper les comportements à risques des joueurs. Objectif : prévenir les risques d’addiction.

La technologie d'IA de Gaming1 permet une détection analytique du comportement des joueurs sur la base de plusieurs facteurs (indicateurs de risque), dont la vitesse de clic, le temps de connexion, le nombre de sessions de jeu, l’investissement moyen, le réengagement immédiat d’un gain important , etc.

Non pas soigner, mais alerter, éduquer

« En encodant toutes ces données, nous pouvons mettre en place une norme qui nous permettra d’anticiper les comportements susceptibles de devenir problématiques. L’idée n’est pas de soigner, mais d’alerter et d’éduquer afin de ramener le joueur vers un comportement plus responsable. Nous le faisons déjà en formant le personnel de nos casinos terrestres. Pour le digital, c’est à travers un outil qui attribue au joueur un score et un profil sur sa manière de consommer le jeu. »

Aujourd’hui, une dizaine de data scientists et une vingtaine de collaborateurs dédiés à la compliance entretiennent le système. Il s’agit en effet de continuellement l’enrichir. Également de le corriger grâce, notamment, à une collaboration avancée avec le secteur de la recherche. Un travail continu.

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« Notre philosophie est simple : le jeu doit rester un plaisir »

Éviter d’aller trop loin

Notre pays a été le premier au monde à mettre en place un système de listes de joueurs interdits à titre préventif, soit en cas de médiation de dettes, soit sur décision de justice ou à leur propre demande ; ainsi qu’un plafond de dépôt par défaut de 200 euros hebdomadaire par joueur (non déplafonable pour les gens fichés à la centrale des crédits)

La véritable révolution du digital est d’avoir fait disparaître les frontières. Tout le monde peut très facilement jouer sur des sites étrangers.

Il est donc important de disposer d’un secteur légal compétitif afin de maintenir l’attractivité du secteur (car seul le secteur légal va protéger le joueur) et d’éviter un exode vers des sites qui n’encadrent pas le joueur et n’appliqueront pas les règles belges.

En revanche, le secteur doit travailler à identifier les problèmes et guider immédiatement le joueur en détresse vers des solutions (Duty of Care).

Les comportements compulsifs et excessifs ne concernent pas seulement le secteur des jeux de hasard et des paris sportifs, confirme Thibaut Collard. C’est tout l’univers digital qui est touché : les jeux vidéo, les sites d’e-commerce, les réseaux sociaux, etc. « Les outils mis en place dans notre secteur pourraient servir ailleurs. On pourrait ainsi envoyer des messages préventifs et des alertes aux consommateurs pour éviter qu’ils aillent trop loin et soient en souffrance. »